Revue Stendhal n° 4 Le lieu commun
François Vanoosthuyse, Marie Parmentier, Xavier Bourdenet (dir.)
Ce quatrième numéro s’intéresse au rapport de Stendhal au lieu commun. L’auteur affiche sa méfiance, voire son aversion pour tout ce qui constitue une parole figée, à fonction purement sociale ou communicationnelle – et qui est bien loin de son idéal d’une pensée naturelle, spontanée, transparente et suffisamment plastique pour s’accorder aux mouvements intérieurs de l’âme. Mais restituer le lieu commun permet d’élaborer une cartographie critique et souvent ironique, qui conduit Stendhal à dresser le tableau symptomatique d’une société figée dans ses représentations. Le lieu commun romanesque participe également d’une stratégie narrative et d’une poétique romanesque, orientée axiologiquement, et il est investi de valeurs esthétiques, éthiques et littéraires, construites dans un rapport étroit de connivence avec un lecteur actif et attentif à tous ces jeux de langage.