Pour Bachelard, la dialectique du dehors et du dedans a «la netteté tranchante du oui et du non qui décide de tout». Opposition radicale et binaire, elle semble imposer à la pensée de souligner l’antagonisme, la différence, l’inclusion ou l’exclusion. Dans le numéro 24 d’Arzanà, le choix a été fait d’explorer cette tension dynamique à travers de multiples configurations : la représentation littérale ou symbolique de l’espace en premier lieu (avec la ville comme point d’articulation principal de la spatialité), puis le texte comme enjeu d’écriture ou de lecture susceptible d’être appréhendé à partir du dehors et du dedans, et enfin la question de l’intériorité comme cadre de la subjectivité. Les différents articles font apparaître que le mouvement entre intérieur et extérieur se déploie de manière extrêmement variée, y compris pour conférer une épaisseur littéraire ou artistique aux espaces de circulation, faisant ainsi jouer l’ouverture, le passage ou les limites d’un aller-retour difficilement praticable.